C’est un dossier de l’ancienne municipalité qui s’éternise depuis 3 ans. Après plusieurs aléas techniques et judiciaires, il semble que le chantier de l’hôtel soit maintenant sur de bons rails. L’eau stagnante depuis plusieurs mois a été pompée et le terrassement commence !
C’est un dossier délicat que récupère la nouvelle équipe municipale. Le chantier de l’hôtel Holidays Inn qui doit voir le jour à l’angle de la rue du Rhône et de l’avenue de Chambéry est un véritable casse-tête dont vient d’hériter Nora Segaud Labidi, la nouvelle maire-adjointe à l’urbanisme. « Je pense qu’il aurait fallu, à l’époque, concerter davantage les riverains, estime l’élue.
C’était compliqué car nous étions aussi en pleine fusion des communes et cela a abouti à une situation comme celle-ci, très dommageable pour la collectivité, le projet et les voisins. »
Une chose est certaine : l’eau des nappes phréatiques a désormais été évacuée par le promoteur, la société Générim*, qui a également débuté une nouvelle phase du chantier avec l’arrivée de plusieurs engins destinés au terrassement et la sécurisation du secteur situé en bordure de route très empruntée.
Pourquoi a-t-on perdu autant de temps dans ce projet ?
Après la découverte du dossier, il a fallu remonter jusqu’en 2017 – date d’obtention du permis de construire – pour comprendre l’étendue des problèmes. « Initialement le chantier avait démarré en 2018 mais il a été totalement stoppé un an plus tard suite à un recours déposé par les riverains qui ont saisi le tribunal de grande instance, rappelle Nora Segaud Labidi. Ils avaient constaté des fissures dans les murs de la maison (elle regroupe plusieurs logements, NDLR) qui est en limite de propriété. » Une reprise partielle des travaux avait été décidée quelques mois plus tard mais les problèmes vont se poursuivre alors…
L’Agglo et la Ville entrent dans la danse
Ce projet, décidément très mal engagé, est ensuite arrêté car la ville constate des dégâts commis sur le domaine public. A nouveau, la justice est saisie. Et pour couronner le tout, aucun accord n’est trouvé entre Générim et le Grand Annecy sur la question de l’évacuation des milliers de mètres cubes d’eau présents sur le site. « Il semble que le réseau d’eaux pluviales qui dépend de l’Agglo ne pouvait pas supporter le volume d’eau à accueillir », indique l’adjointe.
C’est finalement quelques semaines avant les élections municipales que la situation se décante avec une autorisation donnée par la collectivité moyennant quelques garanties techniques apportées par le promoteur. L’étude de sol préalable a sans doute été trop optimiste mais le litige est désormais de l’ordre du passé.
Seul le contentieux avec la ville, d’aspect purement financier, sera prochainement jugé.
Date de mise à jour : 30/04/24
Date de création : 24/08/20
Source : Mathias Besson
